dimanche 30 décembre 2007

C'est comme ça que ça a commencé!

Note d'avant lecture : n'ayant pas relu le texte, il est fort possible, même certain, que vous y trouverez quelques fautes orthographiques, grammaticales ou de frappe. N'hésitez pas à me les communiquez. Vous vous sentirez mieux et moi aussi ;-)


Je n’ai jamais été téméraire ni même courageux. Excès de prudence à trop écouter les conseils de ma Bonne-maman ou sens extrême de l’auto-préservation? Je ne sais pas. Toujours est-il que je n’ai pas eu une adolescence très aventureuse au niveau des risques que je prenais. Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir couru dans la campagne en tout sens lorsque j’étais encore un enfant ; mais ça, c’est une autre histoire.

Donc, comme je le disais, je prenais très peu de risque. Sauf qu’il m’arrivait parfois de faire des trucs très, très cons. Comme de gravir une colline recouverte de guarrige en short. Premièrement, ça griffe et, ensuite, on ne voit pas où on met les pieds. Qui sait sur quoi on risque de marcher et quelle bestiole peut vous piquer. Ajoutez à cela que je n’avais prévenu personne, je me serais retrouvé bien mal si il m’était arrivé quelque chose de fâcheux. Sur le moment même, grimper en haut de cette colline-là, ça m’avait semblé une bonne idée. La vue devait vraiment valoir le coup! Nécessairement…

Bon, ça, c’était l’idée de départ. Bizarrement ça n’est pas resté le plan très longtemps. Parce qu’une fois en route, ce qui semble de loin être un joli petit chemin à travers la guarrigue et les rochers, éh bien, ça n’en est pas un! Les buissons apparaissaient comme par enchantement! Et même plus possible de faire demi-tour non plus. En regardant derrière moi, je ne retrouvais plus les endroits où je venais de poser les pieds quelques instants plus tôt. Facheux.

Impossible de faire demi-tour, la seule voie de salut, c’est vers le haut! De là haut, en plus de la vue, je devrais bien pouvoir repérer un meilleur chemin pour redescendre.

Encore une de mes grandes idées. Une de celles dont on se rappelle encore longtemps après en se disant que, franchement, des fois, on peut se gourer complètement dans ses décisions.

Bon, je continue l’ascension, l’insouscience de mes jeunes années guidant mes pas.

Finalement, je parviens à atteindre le plateau qui se trouve au sommet de la colline. Il ne me reste plus qu’à grimper sur ce gros amas de rocher en face de moi pour parvenir à mon but. Mais déjà, je suis conquis par l’endroit. Le vent souffle et le vue est somptueuse. Au moins, je ne me suis pas trompé sur ce point. Ca me rassurait sur les restes de mes décisions en quelque sorte.

Le sentiment que je ressentais du haut de cette colline est assez difficile à exprimer. Un mélange de se sentir hors du temps et éternel tout en étant complètement écrasé par la grandeur du paysage. Peut-être est-ce cela vivre en phase avec la nature, conscient de sa place et dans le moment présent ? Je ne sais pas combien de temps je suis resté là-haut, perché sur mon rocher, laissant le vent me conter des histoires que seul mon inconscient pouvait comprendre. Ce fut une expérience mystique qui me donne encore la chair de poule en y repensant plus de dix ans plus tard. Je dis dix, mais c’est plus proche de quinze ou seize en fait… merde, ça ne me rajeunit pas. Enfin bref, ce moment passé là-haut a défini la relation que je vis depuis avec cette terre catalane. Un appel pressant et irrépressible qui me pousse à y retourner le plus souvent possible. Un appel de la terre. Je suppose que de l’extérieur, c’est proprement incompréhensible, qu’il faut l’avoir vécu…

Mais bon, c’est pas le tout de ça, il faut redescendre. Bien sûr, on peut imaginer, vu d’en bas que le plus dur est de monter et que descendre sera bien plus facile, la gravité aidant. Eh bien, justement, c’est là que se situe la difficulté. Dans le cas où la gravité aiderait trop bien. Dans le cas de rochers, par exemple.

Alors voilà, je suis en haut et je suis bloqué. La perspective d’effectuer un saut de la foi du haut de mes rochers ne m’enthousiasmant que très moyennement, je me tiens tant bien que mal, plutôt mal que bien en fait, et je glisse le long des rochers. Quelques éraflures plus loin et hop, me voilà en bas de mon gros rocher. Bah, pas si dangereux que ça !

Le plus difficile étant, selon moi, fait, il ne restait plus qu’à redescendre la colline en prenant le même chemin que pour monter. Oui mais, ça, vous vous en doutez, ce serait bien trop facile ! C’est un peu comme le gars qui se brûle avec une allumette et qui trouve marrant d’en allumer une autre en se disant « tiens, on verra bien cette fois ».

Au cours de la montée, j’avais repérer un endroit qui me semblait intéressant. Une espèce de replat un peu en retrait et donnant accès à ce qui ressemble à une grotte. Oh oh oh ! Bien trop intéressant que pour ne pas y aller voir. Je parviens jusqu’à l’endroit et, pour une raison inexpliquable, je me mets à paniquer, à être pris d’une peur irrépressible qu’un ours ne surgisse de cette grotte. Oui, c’est assez bizarre comme comportement, j’en conviens. Enfin bref, le fait étant, je me suis barré à vitesse grand V à travers un champs rempli de hautes herbes coupantes… pour arruver face à un gros talus plein de ronces. Eh bien, oui, ça pique. Mais au moins, j’étais en bas et de retour sur la route !

Maintenant, la question que vous vous posez peut-être… est-ce que j’y suis retourné l’année suivante ?



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